Historique du site / Site history

Le site du parc des Gorilles est situé dans l’arrondissement Rosemont-La-Petite Patrie, entre les rues Saint-Zotique Ouest, Saint-Urbain, Beaubien Ouest et Waverly, dans le quartier Marconi-Alexandra.

La forme du site est inhabituelle; de forme oblique sur près de 500 mètres, le terrain fait le lien entre les rues Saint-Zotique, au nord, et Beaubien, au sud. La forme du terrain est un legs de l’utilisation ferroviaire de ce terrain, ayant eu lieu de la fin du XIXe siècle jusqu’au tournant du millénaire.

Le site a longtemps appartenu à la compagnie de Chemin de fer Canadien Pacifique. En effet, il a servi, de la fin du XIXe siècle jusqu’au début des années 1990, de lien direct entre la gare Jean-Talon et le Port de Montréal. La ligne de chemin de fer traversait, du nord au sud, entre les rues de l’Esplanade et St-Urbain, ce qui explique la forme unique du lot touché. Le retrait du chemin de fer a également contribué à la formation de la piste cyclable longeant le chemin de fer au nord, communément appelée la Piste des Carrières.

Alors que le chemin de fer a été retiré, la faune et la flore se sont approprié le site. Les habitants du quartier Marconi-Alexandra ont débuté l’utilisation du terrain, un des seuls espaces verts du voisinage. Cet usage, transitoire pour certains et nécessaire pour d’autres, permettait aux résidents de profiter d’un espace fraîcheur dans un secteur particulièrement touché par les îlots de chaleur.

Une «cartographie éphémère» du site a été réalisée par Dominique Ferraton dans le cadre d'un ouvrage sur les terrains vagues de Montréal.
Une «cartographie éphémère» du site a été réalisée par Dominique Ferraton dans le cadre d’un travail de longue haleine sur les terrains vagues de Montréal.

L’aspect physique et environnemental du site a été grandement modifié suite au transfert de la propriété entre le Canadien Pacifique et le Groupe Olymbec, au début de l’année 2013. Le nouveau propriétaire, sans se procurer les permis nécessaires, abat cinquante arbres matures sur la partie sud de la propriété le 15 mai 2013. Par le fait même, l’écosystème qu’était le parc disparut, jetant à la rue la faune importante qui habitait le site depuis les jours du chemin de fer.

Depuis mai 2013, les AmiEs du parc des Gorilles tentent de faire reconvertir le site, sous réserve foncière jusqu’en 2017, en espace public tout en essayant de faire connaître cet enjeu d’aménagement important pour la collectivité montréalaise. Un avis d’expropriation a été déposé en avril 2017, marquant le début du processus devant mener à l’acquisition du terrain par la Ville de Montréal dans les prochains mois.

Gorilla park is located in the borough of Rosemont-La-Petite Patrie, bordered by the streets of Saint-Zotique West, Saint-Urbain, Beaubien West and Waverly in the sector of Marconi-Alexandra.

Its unusual oblique shape is approximately 500 metres long, running north to Saint-Zotique from Beaubien street. The shape is defined by its historic reference to the railway, in use from the 19th century and up until the end of the millennium.

Canadian Pacific Railway owned the land from the 19th century, up till the beginning of the 1990’s. It was a direct railway link to Jean-Talon train station and the Port of Montreal, and impacted de L’Esplanade and Saint-Urbain streets, which explains its unique form.

A bicycle path now runs along the north side of the tracks, and is referred to as, « La Piste des Carrieres. »

When the railway tracks were removed from the specific site of « Gorilla Park », fauna and flora reclaimed the area. The residents of Marconi-Alexandra also claimed it as a transitional link and one of the few green-spaces of the neighbourhood, allowing residents to enjoy a refreshing oasis in a major urban « heat-zone. »

The environmental and physical character of the land in question was modified dramatically following the transfer of property from CP Rail, to the Olymbec Group, in 2013. The new owner, without obtaining the necessary permits, ripped out over 50 mature trees on the southern tip of the land on May 15, 2013, destroying a self-contained ecosystem and ultimately, removing all flora and fauna which had inhabited the site for so long.